À 9 ans, Catherine Pugeat a découvert le dessin et la peinture à l'huile dans l'atelier de son grand-oncle paternel (enseignant d'arts plastiques et peintre amateur). Elle décide de suivre une éducation artistique jusqu'au baccalauréat.
Cette éducation lui a permis de pratiquer à titre personnel, mais également professionnel avec ses élèves, lorsqu'elle était professeur des écoles.
C'est en 2008 qu'elle débute son travail avec du dessin au fusain et à la pierre noire à l'atelier de Shahram Nabati (artiste peintre iranien, école des beaux-arts de Téhéran) à Vals les Bains. Un an après, en 2009, elle change de technique et commence la peinture à l'huile en reproduisant des tableaux de maîtres pour apprendre la technique.
Après quelques années, en 2012, Catherine débute ses propres huiles sur toiles, issues de ses inspirations et de son parcours. Depuis cette date, elle continue de produire dans l'atelier de Shahram Nabati et de plus en plus dans son atelier personnel.
De toile en toile, Catherine cherche à rendre visible le mouvement vital. C'est dans une explosion d'énergie, de couleurs, de lumière et de contrastes, qu'elle interroge ses ondulations, battements, vibrations et pulsations. Elle ressent l'absolue nécessité de le faire surgir, de l'arracher au néant, de créer un choc visuel pour le regarder, l'écouter, jusqu'à le confondre avec son propre silence.
Pour révéler ce mouvement vital, elle utilise surtout des grands formats, et souvent des formes carrées qui symbolisent la stabilité, la terre, la matière, le concret. Elle travaille aussi sur des petits formats, mais c'est surtout sur des grandes surfaces que sa créativité et sa gestuelle s'expriment le mieux.
Catherine utilise des grands couteaux, des brosses, chiffons, et parfois ses doigts ; outils qui lui permettent de délier au maximum son geste, puis d'affirmer ses touches dans la recherche d'un équilibre esthétique, ou même parfois d'un déséquilibre. Ensuite, elle choisit les surfaces, les formes, les lignes, elle les organise, choisit les couleurs et les effets de matière.
Toutes ces actions traduisent et expriment les intentions, les idées préexistantes à la toile, (le mouvement vital des êtres, la lumière, les cellules vivantes, la nature, la matière...) ou les non-intentions. Sa gestuelle finale est libre, spontanée, affirmée.
La peinture à l'huile est son médium de prédilection. Son onctuosité, sa souplesse et sa sensualité la séduisent totalement. Elle l'étale avec épaisseur, elle fait aussi des collages de matière (pâte à papier, sable, carton, tissu...) pour amplifier l'épaisseur afin de créer des « accidents » sur la toile. Sa palette contient des couleurs vives, peu mélangées.
