Malia Gnazale – 16 mai 2024
À l'approche des Jeux Olympiques de Paris, plongeons dans l'univers artistique avec une sélection spéciale de 5 œuvres d'art soigneusement choisies par The Art Cycle, toutes inspirées par l'esprit et les valeurs des JO.
L'idée d'inclure des épreuves artistiques aux Jeux Olympiques peut sembler surprenante, mais entre 1912 et 1948, pas moins de 150 médailles ont été décernées dans des domaines tels que la peinture, la sculpture, la littérature, la musique et l'architecture. Pour le baron Pierre de Coubertin, réinventeur des JO, cette association entre art et sport était fondamentale pour maintenir un lien avec l'esprit des Jeux de l'Antiquité grecque, où le sport était lui-même considéré comme une forme d'art.
La renaissance des Jeux Olympiques à la fin du XIXe siècle a été accompagnée de l'inclusion des épreuves artistiques dès 1906, avec des disciplines telles que la peinture, la sculpture, l'architecture, la musique et la littérature. Les artistes participants devaient envoyer leurs œuvres au Comité olympique de leur pays, qui les soumettait ensuite au Comité International pour une sélection finale. Les œuvres primées étaient exposées lors des Jeux, et les lauréats recevaient les mêmes médailles que les athlètes. Cependant, cette intégration de l'art aux Jeux Olympiques a été marquée par des controverses et des critiques, notamment concernant la vente des œuvres et la préférence accordée aux styles classiques. Cette fusion des arts et du sport a atteint son apogée lors des Jeux de 1936 à Berlin, organisés par l'Allemagne nazie, où seules les œuvres qui servaient la propagande nazie étaient mises en avant. Malgré l'intérêt initial pour ces épreuves artistiques, elles ont été supprimées en 1949 en raison de leur manque de popularité et de critiques concernant le non-respect du principe de désintéressement des Jeux. Cependant, la créativité continue d'accompagner les Jeux Olympiques à travers des manifestations telles que les affiches officielles et les cérémonies d'ouverture, où l'art contemporain est souvent mis à l'honneur.
Nous débutons notre sélection avec une pièce remarquable d'André Michel, un artiste de The Art Cycle. Créé en 2018, cette œuvre baptisée "Basketball" est une sculpture en laiton façonnée, chauffée et patinée avec soin, reposant sur un socle de bois massif. Elle s'inscrit dans la série "Sport & Olympisme" et mesure 45 x 28 x 9 cm. Dans cette œuvre, deux individus sont représentés en train d'exécuter le mouvement emblématique du « dunk », une façon de marquer au basketball.
André Michel, originaire de Bretagne et autodidacte, a consacré de nombreuses années à l'artisanat de l'ébénisterie et à la création de mobilier. Tout en préservant les principes classiques de son métier, il a peu à peu intégré diverses disciplines artistiques dans son parcours. Cependant, c'est en 1996 qu'il opère une rupture audacieuse en se lançant dans la sculpture contemporaine, fusionnant ainsi sa passion pour le sport avec son travail artistique.
À travers l'utilisation de matériaux tels que le laiton ou le bronze, Michel explore les possibilités infinies de la matière, donnant vie à des créations uniques. Il accorde une attention particulière aux patines variées qu'il applique, laissant libre cours à son inspiration du moment et créant des pièces qui captivent par leur expressivité et leur originalité.
Lieu d’exposition : Notre site internet The Art Cycle
Dans l'histoire méconnue des Jeux Olympiques, l'art a autrefois partagé la scène avec l'athlétisme. « Corner », une toile à l'huile sur bois, peinte en 1924, s'impose comme une vision saisissante de l'effervescence d'un match de football. Mesurant 104 x 67 cm, elle immortalise l'instant crucial d'un corner, capturant l'énergie et l'excitation du jeu. L'œuvre « Rugby », également peinte en 1924, celle-ci mesure 99 x 59,5 cm. Avec elle, Jacoby dépeint la rugosité et la passion du rugby dans un tableau qui résonne d'intensité et de mouvement. Ces deux œuvres lui ont permis d’obtenir la médaille d’or lors des J.O à Paris en 1924.
Jean Jacoby, né en 1891 au Luxembourg et élevé en Alsace, s'est révélé comme l'un des artistes les plus prolifiques des épreuves artistiques olympiques. Quatre ans après avoir exposé "Corner" et "Rugby", il brille à nouveau lors des Jeux d'Amsterdam en 1928, remportant cette fois la médaille d'or dans la catégorie "dessins et aquarelles". Il demeure à ce jour le seul artiste à avoir réalisé cet exploit, gravant ainsi son nom dans l'histoire olympique de l'art. À travers ses créations, Jean Jacoby a su capturer l'essence même du sport, transcendé par la beauté de l'art. Ses œuvres continuent de résonner, rappelant à jamais l'union harmonieuse entre le sport et l'art aux Jeux Olympiques.
Lieu d’exposition : Musée olympique de Lausanne (Suisse).
Poursuivons notre exploration avec une autre œuvre de notre galerie : « Athlétique » de Ghyslaine Leonelli. Cette toile, peinte en 2023 dans le cadre de la série "Sport", capture l'élan d'un athlète dans un style qui fusionne habilement figuration et abstraction, jouant avec les lignes, les courbes et les couleurs.
Ghyslaine Léonelli née à Lyon en 1965, réside aujourd'hui dans l'Ain. Son parcours artistique, autodidacte, débute dès son enfance, bercée par le dessin. Fille d'un menuisier-ébéniste et d'une couturière, elle développe rapidement une passion pour l'art, explorant diverses techniques et médiums. Son style unique évolue au fil du temps, mettant en lumière le mouvement, les courbes et l'harmonie. Ghyslaine adopte une palette variée d'outils et de techniques, cherchant à traduire l'essence du mouvement et de la gestuelle à travers ses œuvres. Son travail, à la fois énergique et sensible, reflète une quête spirituelle constante, cherchant à susciter émotion, émerveillement et réflexion chez le spectateur.
Lieu d’exposition : Notre site internet The Art Cycle
En 2017, l'artiste Léo Caillard revisite le célèbre Discobole de Myron, une sculpture classique de l'Antiquité représentant un athlète en plein lancer de disque. Cette création, façonnée en résine marbrée et mesurant 200 x 180 x 50 cm, interroge les notions de tradition et de contemporanéité. En revisitant cette œuvre antique emblématique, Caillard incarne ainsi la fusion entre le passé et le présent, offrant une réflexion intrigante sur la continuité de l'art à travers les époques. Cette œuvre lumineuse invite les spectateurs à redécouvrir le patrimoine artistique de l'humanité sous un nouvel éclairage, tout en soulignant la pertinence et la résonance intemporelle de l'art classique dans notre société contemporaine.
Léo Caillard est un artiste contemporain né à Paris en 1985. Il est surtout connu pour son travail de photographie et de sculpture, dans lequel il fusionne souvent le passé et le présent pour créer des œuvres uniques et évocatrice. Caillard est notamment célèbre pour sa série de photographies intitulée "Hipster in Stone" dans laquelle il a habillé des statues classiques de l'Antiquité avec des vêtements modernes, créant ainsi un contraste saisissant entre l'ancien et le contemporain. Cette série a connu un grand succès sur les réseaux sociaux et a attiré l'attention internationale sur le travail de Caillard. Grâce à son approche novatrice et à sa capacité à transcender les frontières entre le passé et le présent, Léo Caillard est devenu une figure importante dans le monde de l'art contemporain, captivant le public avec ses créations ingénieuses et évocatrices.
Lieu d’exposition : L’exposition « Le sport, pour la beauté du geste » (Deauville)
Voici la 5ème et dernière œuvre de ce Top 5, il s’agit d’une œuvre numérique sur dibond signée par un artiste de notre galerie, Hévré Pedriel, dans sa série "JO 2024".
Intitulée "Sport 1", cette œuvre vibrante mesure 60 cm x 120 cm et capture l'essence même de la joie du mouvement corporel. Réalisée en 2024, elle offre une explosion de couleurs et une célébration de la vitalité athlétique.
Après avoir exploré diverses facettes de l'image dans les domaines de la communication et de l'édition, Hervé a éprouvé un désir ardent de donner vie à ses propres récits en manipulant, mélangeant et recomposant des images numériques. Sa technique artistique réside dans la création numérique, où la photographie devient pour lui un matériau brut, un outil pour une expression artistique plus profonde et picturale. À travers un processus méticuleux de collecte d'images, Hervé les manipule et les agence pour donner naissance à des portraits ou des scènes uniques. Son œuvre est le résultat d'une fusion entre différentes sources visuelles, allant de la photographie à la peinture, en passant par des éléments graphiques. Le résultat final de son travail est ensuite immortalisé sur divers supports, notamment le dibond, conférant à ses créations une dimension tangible et durable qui transcende le numérique pour s'ancrer dans le monde matériel de l'art.
Lieu d’exposition : Notre site internet The Art Cycle
Chacune de ces œuvres incarne la passion, la créativité et l'expression artistique unique de leurs créateurs. Des sculptures en laiton de André Michel aux peintures vibrantes de Ghyslaine Leonelli, en passant par les réinterprétations audacieuses de Léo Caillard, jusqu'aux œuvres numériques dynamiques de Hervé Perdriel, nous avons été témoins d'une diversité fascinante d'approches artistiques.
Que ces œuvres continuent d'inspirer, de fasciner et de célébrer l'union harmonieuse entre le sport et l'art, rappelant à jamais la beauté et la puissance de la créativité humaine.
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