Cyrielle Bisson - 16 Octobre 2019
Cette semaine, The Art Cycle vous présente « un photographe de l’instant ». Michel Hirsch distille dans ses photos un point de vue observateur et teinté de poésie sur le monde qui nous entoure. A la fois organiques et urbains, ses clichés montrent un pan du réel que nous ne contemplons plus, faute de temps. Une interview qui vous réconciliera avec la beauté de la nature, des détails, et du temps qui passe.
Comme tout bon photographe, principalement la lumière ou ce qui guide mon regard. Je cherche l’émotion que peut déclencher un paysage ou un visage. Je suis aussi passionné par les détails dans une photo, par exemple un profil marqué, ou le détail d’un contrejour qui donne un côté pétillant à la photo.
Je suis un photographe de l’instant. J’aime aussi travailler sur les conditions climatiques et les éléments. Je me balade et capte mes coups de cœur au gré de mes émotions.
Je travaille avec un objectif maximum de 200mm sans aucune lumière artificielle, pour être au plus proche de mes sujets.
« Photographie », pour ses racines grecques méconnues mais très révélatrices. Photos en grec veut dire lumière, alors que graphie signifie écrire.
En définitive, c’est ce que je m’efforce de faire à travers mes photos : écrire avec la lumière.
J’aime les endroits désaffectés, c’est à dire les endroits qui ont fini de vivre mais qui retrouvent la vie quand on s’y balade.
Je peux passer des heures à me balader dans une usine désaffectée et abandonnée, à photographier les vestiges du passé. Les outils, les rouages, les vieilles machines… Ce sont des lieux propices à la création. Nos yeux s’emballent et imaginent ce qui s’est passé avant. On ressent de l’angoisse et de la crainte à se faire prendre dans des lieux interdits, on est pris par les odeurs et les bruits…
J’ai une véritable passion pour la photo depuis mon plus jeune âge. La vie m’a amené à devenir ingénieur et à être en perpétuel déplacement, mais j’ai toujours photographié. Il y a deux ans, j’ai intégré l’Ecole de l’Image à Paris pour revenir à ma passion.
La liberté est l’avantage principal d’un artiste. Il fait ce qu’il veut, ne se sent jamais seul dans la richesse de la création. Au contraire, une des difficultés primaires de ce métier serait de ne pas avoir de revenus réguliers.
L’Arménie, Israël, ou la Guyane.
J’ai découvert le principe de location d’œuvres d’art par le biais d’une des artistes amiénoises du site. L’idée de location est juste géniale, novatrice et apporte de la fraicheur et de la visibilité pour les artistes.
Je travaille à Amiens mais j’adore photographier à Paris.
Paris c’est le plaisir de travailler tout en se faisant plaisir visuellement parlant. C’est un terrain de jeu géant. Je fais énormément de photographie de rue lorsque j’y suis, les gens ne sont absolument pas gênés.
J’aime toutes mes photos, mais si je devais en tirer une série préférée, je choisirais celle que j’ai effectuée à la Manufacture Cosserat à Amiens. C’est une ancienne fabrique de velours, j’en ai tiré trois clichés que j’adore.
J’aime partager mes émotions, chacun interprétant les images différemment.
Matière, émotion et lumière graphique.
J’ai démaré à l’argentique, puis je suis passé au numérique car le numérique évolue en permanence. L’argentique beaucoup moins. Je suis à l’aise avec le croisement entre les nouvelles technologies et l’art de manière générale.
Sois fier de toi, et crois en ton talent dans la photographie.
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