Cyrielle Bisson - 13 Novembre 2019
Cette semaine The Art Cycle mêle le théâtre au dessin, et vous présente Diane Segard. La jeune créatrice au trait à la fois graphique et féminin nous décrit plus en détail son univers et nous explique la place des deux arts dans sa vie.
Mes sources varient, elles sont loin d’être fixes. J’aime le mélange de styles et de genres. Par exemple travailler le motif du corps féminin, que je mélange au côté strict et graphique.
Au fond je crois que j’ai un engouement pour conjuguer de qui est doux avec un domaine plus cadré. Le dessin me permet de toucher un domaine sur lequel je ne suis pas à l’aise en théâtre, à savoir le coté intime et sensuel du corps sur scène. C’est un très bon exercice !
J’ai tout d’abord fait un master de droit, puis une licence d’histoire, mais je savais que les débouchés ne me conviendraient pas. Il me fallait un métier avec plus de liberté.
J’ai commencé le théâtre au lycée, puis le dessin des années plus tard, en voulant réaliser une œuvre pour l’offrir à l’une de mes sœurs. Depuis je dessine avec plaisir, c’est devenu une partie intégrante de ma vie.
J’utilise une infinie quantité de marqueurs noirs que j’achète en papeterie, ou bien des stylos fins et une règle. Je travaille toujours mes croquis au crayon à papier, de préférence très fin. J’aime varier la texture et les formes différentes, toujours en lien avec la géométrie.
Pour le coté très précis du duochrome. Il y a tellement de couleurs que cela me perdrait de travailler avec ! Et puis le noir et le blanc sont deux couleurs très simples, mais finalement très esthétiques.
C’est un plaisir différent, il y a un plaisir artistique c’est à dire la reconnaissance du travail par des professionnels. Le dessin est plus intimiste, il n’y a pas de public et c’est un autre métier.
Je me livre plus, je me découvre par le dessin comme je me suis découverte par le théâtre.
C’était une exposition à Paris, In The Pocket. Le principe est d’exposer cinq toiles de format 20x20. Je n’avais jamais travaillé sur aussi petit et j’ai beaucoup aimé l’exercice !
La Femme de dos, pour ses lignes et Périphérie, dont j’adore le côté urbain.
J’ai beaucoup aimé Jeux de scène, de Victor Haim. C’était une pièce très drôle. Sinon j’ai aussi particulièrement apprécié Lucrèce Borgia à la comédie française.
Les artistes sont marginaux dans leur fonctionnement. Par exemple, avec ma troupe « La Compagnie En Forme de Poire », nous travaillons aléatoirement le matin ou le soir. Comme nous n’avons pas d’horaire, cela peut être un avantage puisque mon agenda et ma journée ne dépendent que de moi. Comme point positif je soulignerai la liberté d’expression, les artistes parviennent à créer pour s’exprimer. Au niveau des inconvénients, je dirais que je ne me sens pas dans la vie comme « tout le monde », ce qui me fait craindre l’insécurité de ce métier un peu aléatoire.
Probablement en Amérique du sud, même si les voyages n’impactent pas ma création artistique.
Graphique, géométrique, urbain et féminin.
Je pense que j’aurais été sage-femme ou bien j’aurais exercé un métier en lien avec la police judiciaire.
Je lui dirais : Il vaut mieux se dire sur son lit de mort qu’on a bien vécu, et faire ce qu’on veut à fond, que d’avoir des regrets.
La fondatrice de The Art Cycle m’a démarchée, puis j’ai déposé ma candidature sur le site. Je pense qu’il y a une grosse place dans l’art pour les nouvelles technologies. C’est incontournable pour que les artistes bénéficient d’une une visibilité.
Guillaume Galienne, Agatha Christie, et Monet pour ses nymphéas.
Au théâtre j’ai déjà eu le syndrome du trou. On a envie de mourir quand ça arrive ! Concernant le dessin non, je dessine uniquement quand j’ai envie de dessiner.
A la comédie française ! Je privatise tout, même la place Colette.
Je trouve ça super parce que financièrement on s’y retrouve, autant l’acheteur que le vendeur peut avoir une œuvre à un prix intéressant.
Je trouve le principe de location en particulier assez intéressant, pour le prix on a la possibilité de profiter d’œuvres que l’on ne pourrait pas avoir à domicile. Ça enlève le côté malheureusement pompeux lié aux prix exorbitants pratiqués en art parfois. Enfin la plateforme permet également de rencontrer d’autres artistes et de développer un réseau.
C’était un portrait, inspiré par des détails que j’ai vus à Londres sur des portraits. J’ai aussi fait des masques, inspirés de ces mêmes détails.
Nous plaît. En premier, il faut être satisfait sinon on ne peut pas en parler et la montrer . Si l’œuvre que je réalise me touche, ça devrait toucher les autres également.
« Tu vas te marrer », sans plus, sans rien parce que je pense que je comprendrais.
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