Julie Gueudet - 8 Avril 2020
Pendant cette période particulière de confinement, nous avons demandé à nos artistes de partager leur quotidien avec vous ! Chacun fait preuve d'inventivité et de créativité parce que l'art est un très bon moyen de s'évader.
Julie (Fondatrice) : Pendant cette période, j'en profite pour faire de nombreuses tâches administratives que je ne prenais pas le temps de faire. Nous avons également décidé de proposer des ateliers d'initiations à l'art fait à distance toujours dans l'optique de vous rapprocher de l'art !
Lorry (Développeur web) : Travailler en télétravail a demandé une organisation. La première semaine a été assez "étrange". Chez soi, ce n'est pas un lieu adapté pour le travail mais plutôt pour la détente et l'amusement. Il a fallu que j'apprenne à rester efficace et concentré. Lorsqu'on travaille à plusieurs mais à distance, il est nécessaire de planifier des appels téléphoniques qui permettent de garder un lien social direct, de parler avec son équipe, mais ils restent bien moins pratique que d'aller voir et de parler à quelqu'un physiquement, surtout avec une wifi aussi peu performante que la mienne.
Pendant le confinement, je fais une série de dessins que j'intitule "An 0 après le Covid-19", un par jour (thèmes donnés par Jérôme Schenck sur Facebook).
Chaque jour, je me fais mes galettes de Sarrazin avec du miel, je fais mon yoga puis je lis ou je regarde mes mails. J'arrose mes plantes ou je cuisine, je dessine, je téléphone à mes enfants, à mes amis, je "réseaute", je regarde un film, je monte des vidéos, je trie mes photos... Je respire l'air frais par la fenêtre, je me dis que c'est heureux que cette guerre ne détruise pas les plantes et les oiseaux.
Le confinement ne change rien pour moi car je travaille tous les jours dans mon atelier/bureau comme d’habitude.
Je suis surtout plus inquiète pour mes proches et pour les gens en général. J’en profite pour prendre des nouvelles plus souvent par téléphone, ce qui donne l’impression de resserrer les liens.
Je me suis rapidement rendu compte que le confinement, c'était un peu ma vie habituelle ! Le paramètre qui change actuellement, c'est que mon compagnon est avec moi 24h/24. J'ai la chance d'avoir mon atelier à la maison, je continue de peindre, mais étonnement pas tant que ça. Je mets mon "travail" de côté pour faire ce que je n'ai jamais eu le temps de faire jusque-là. J'appelle des amis, ma famille, je fais des gâteaux, de la couture, des jeux de société, des jeux vidéo, des mots fléchés, je regarde des séries, je reprends un manuscrit que j'avais écrit. Je reste dans le canapé à réfléchir en faisant des câlins à mon chat. Bref, j'utilise ce temps pour ralentir le rythme et m'enlever la pression que la course de la vie nous impose.
Je m'occupe de ma petite famille et travaille sur les différents projets que j'ai en cours : projet d'illustrations pour livre d'enfants, des commandes de motifs de tapisserie pour les personnes confinées qui veulent occuper leur temps en brodant, et réaliser des toiles pour mes prochaines expositions reportées ultérieurement.
Ma vie a très peu changé puisque je travaillais déjà depuis chez moi. J'essaie d'en profiter pour avancer sur des projets persos en retard.
On sent très bien que notre métier ne fait pas parti des professions indispensables à la survie du pays. J'ai donc essayé de participer à ma manière en faisant la seule chose que je sais faire, c'est à dire dessiner. J'ai fait l'affiche ci-contre pour remercier le personnel soignant.
Si l'on pouvait organiser une vente caritative ou toute autre initiative ensemble, je serais partant.
En fait, le confinement ne change pas beaucoup la vie lors des phases de travail en atelier. Ce sont des périodes de solitude nécessaire, d'isolement. Le défi est presque d'avoir une continuité de travail alors que la famille est présente. Mais je l'accueille comme un cadeau car ça en est un !
Actuellement je travaille sur le premier des deux grands formats destinés à l'exposition Art & Chapelles, en Maine-et-Loire. Vu le format (1,22 x 2,30 m), le labeur est intense. Sinon, je continue de communiquer avec mon public via les réseaux sociaux.
Mon esprit est plus à la captivité des moments présents à la méditation à l’écoute à tous points de vue. Comme si je m’imprégner de chaque instant de cette nature qui m’entoure. Voici comment mon confinement se passe. Chaque chose en son temps.
Restez chez vous, notre seule façon de sauver des vies, prenons soins de ceux qui nous entourent.
Mes journées sont rythmées par la redécouverte de la cuisine avec de nouvelles recettes, par des promenades dans un cadre privilégié... de moments de partage en famille, mais aussi par du yoga, du tai chi...
Ces activités m’inspirent à repenser ma peinture et à me questionner sur une nouvelle approche.
Les séances de prises de vue et les expos sont malheureusement au point mort, je me concentre sur la préparation de mes futures expos parisiennes de cette fin d’année.
Je lis beaucoup et j’ai adoré « Tout bleu du ciel » de Mélissa Costa et « Loin » d’Alexis Michalik. Je bichonne mon jardin et contemple la floraison de mes arbres fruitiers et autres plantes de printemps...
Enfin nous jouons beaucoup le soir en famille, la journée mon épouse travaillant à l’hôpital et ma fille Chloé faisant assidument ses devoirs… Cette période est aussi propice à des réflexions sur la façon dont on vit, sur nos certitudes et sur notre rapport aux autres...
En cette période si étrange, peindre est un moment très intense pour moi, se retrouver face une toile blanche et ouvrir son esprit pour réussir à s’évader.
Les couleurs éclatantes permettent d’égayer les journées. Bien sur les livres m’accompagnent souvent aussi.
Courage à tout le monde. Préservez vos familles.
Restez chez vous.
Le confinement est l’occasion pour moi de rattraper mon retard sur plein de petites tâches reportée à plus tard, comme classer mes photos d’oeuvres, créer une liste d’invités pour mes futures expos, mais surtout expérimenter de nouvelles pistes en collage.
En ce moment, je mélange le collage et la couture.
Et aussi prendre le temps, chaque matin, de pratiquer le QI gong et la méditation (sourire intérieur). Indispensable dans ma vie aujourd’hui pour vivre le plus sereinement possible cette crise majeure dont je suis sûre que nous sortirons tous grandis.
Ce premier et j'espère dernier exercice m’a permis de prendre le temps. Le temps de fabriquer des bacs a légumes pour mon potager et d’observer les semis grandirent...
La 2ème semaine j’ai restauré mon vieil appart qui aujourd’hui est tout beau tout neuf...
Je suis surpris par mes réveils tardifs du a ce calme insolite. J’observe aussi les mouettes qui prennent doucement le contrôle de la ville. Yoga, lecture ..repas gourmet et peinture sur toile, évidement.
A l’exception, comme tout le monde, des courses de premières nécessités, nous ne sortons plus de chez nous.
Nous habitons dans le Var, dans un cadre très agréable.
Je partage donc mes journées entre les séances de peinture le matin, et le jardinage de printemps l’après-midi.
Avec aussi quelques séances d’entrainement au golf, pour ne pas perdre la main.
Plus Ordinateur et lecture.
Les journées sont ainsi bien remplies, mais reste néanmoins l’envie de prendre la voiture pour s’évader un peu, dans l’arrière-pays ou à la mer.
Dans cette période d’isolement forcé je ne vais bien qu’un jour sur deux.
On m’a fait la commande d’un zèbre sculpté. J’y travaille.
Après cuisson de la terre, le zèbre recevra sa couleur : en alternance, une rayure noire, une rayure blanche.
Donc, depuis le début du confinement, il y a eu mon chat femelle sculpté puis maintenant le zèbre.
Je trouve refuge dans la part animale de mon âme.
J’ai eu en quelque sorte une sorte d’intuition car j’ai fait provision de châssis entoiles et non entoilés, de rouleau de toile, de peinture, de cadres, en janvier et en février (mois des soldes) et j’ai heureusement tout ce qu’il me faut pour travailler ! Et j’en profite. J’ai eu malheureusement 3 expositions annulées en mars, mais finalement cela me laisse plus de temps pour travailler et ça, ça me plaît !!
Durant cette période de confinement, la création artistique est un moyen extraordinaire de s’évader. J’ai improvisé un atelier champêtre en Touraine où je réalise de petits formats très colorés afin de combattre la morosité ambiante !
J’en profite aussi pour rechercher de nouveaux visages et réaliser les esquisses de mes futures créations.
Cette période de confinement est propice à la réflexion, méditation et mes pensées vont aux familles et personnes touchées, je remercie nos personnels soignants pour leur engagement dans ce combat... J’ai la chance d’habiter dans une maison avec jardin, je privilégie donc les activités de jardinage et de plein-air. Je prends des nouvelles de mes amis et de mes proches et j’ai presque tous les jours mes 2 petites filles qui me racontent leurs journées.
La création artistique fait aussi partie de mes occupations et j’expérimente de nouvelles techniques ou matériaux. Je planifie chaque jour une activité pour le lendemain, cela me permet de démarrer la nouvelle journée avec un but.
Pendant le confinement, réfugiée au salon, je n’utilise que des petits formats sur lesquels je peins des morceaux de verdure pour profiter du printemps.
Bientôt à cours de matériel, je vais peindre directement sur les murs...
Ma vie d'artiste confinée, ne change pas vraiment. Je dispose de plus de temps pour ranger mon atelier, vernir mes toiles sèches, de faire les finitions comme peindre à l'acrylique les bords des toiles, de créer de nouvelles toiles...
J'ai du temps pour lire et réfléchir.
Je lis le dernier roman de Siri Hustdvedt « Souvenirs de l'avenir » et j'ai terminé le livre « Le miracle Spinoza » de Frédéric Lenoir.
Sans oublier des temps de jardinage, de lecture au soleil sur la chaise longue, de cuisine, l'occasion de faire ou refaire de bons petits plats. La vie quotidienne s'est invitée sur le devant de la scène de nos vies, avec une belle acuité.
Bon courage à tous pour inventer une autre mobilité.
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