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Christine Caupin : L'art de sculpter le mouvement et la liberté

À la rencontre de

Mathilde Basse - 5 Décembre 2024

Mobirise

                Christine dans son atelier

Christine Caupin-Fos, sculptrice française, incarne la puissance du mouvement et la légèreté de la liberté dans chacune de ses œuvres. Forte d'un parcours mêlant influences familiales, formations académiques et une passion profondément ancrée pour la danse et la nature, elle crée des sculptures captivantes. Ses créations, souvent en cuivre ou en aluminium, témoignent d’une recherche constante d’équilibre entre structure et émotion, solidité et délicatesse. À travers cet article, nous vous invitons à découvrir l'univers artistique de Christine Caupin, son cheminement, ses inspirations et ses projets à venir.

• • • Un parcours marqué par les racines et les passions 

Christine Caupin-Fos attribue ses premiers pas dans l'art à ses origines familiales. 

« J’ai un père qui a toujours dessiné, peint et sculpté. Ma grand-mère dessinait des motifs pour des maisons de mode, et certains de mes oncles s’adonnaient à la sculpture », explique-t-elle. 

Ces influences artistiques, ont laissé une empreinte indélébile sur sa créativité. C’est à l’âge de 20 ans qu’elle découvre l’argile, un tournant qui amorce une relation durable avec la sculpture.

Il y a 15 ans, elle a choisi de suivre une formation plus académique à l'Académie de la Croix Nivert. Encadrée par des professeurs issus des Beaux-Arts, cette expérience lui a permis de développer sa démarche artistique et d'enrichir ses inspirations. Ce fut à ce moment-là qu'elle prit la décision de franchir un cap important dans son parcours et de démarrer sa carrière d’artiste.

• • • L’univers artistique : entre danse et nature 

L’œuvre de Christine Caupin-Fos se distingue par deux thématiques majeures : la danse et la nature.

« Les créations les plus belles naissent de ce qu’il y a de plus vivant en soi », confie-t-elle.

Passionnée de danse depuis son enfance, Christine puise dans cet art une source d’inspiration fondamentale.

« La danse révèle la beauté de l’être humain en mouvement, dans un espace à la fois libre et sécurisé », explique-t-elle.

Pour elle, le corps, qu’il soit figé ou en action, devient une structure universelle, un langage visuel que chacun peut comprendre. Cette passion trouve ses racines dans son enfance, marquée par les danses de ses parents et ses propres débuts dès l’âge de 6 ans sous la tutelle d’une enseignante influencée par Carolyn Carlson, prônant une approche très libre du mouvement.



Christine, elle-même danseuse, ressent profondément les mouvements qu’elle exécute, leur permettant de résonner en elle pour les retranscrire dans ses œuvres. Bien qu’elle aurait pu choisir une carrière de danseuse, elle a décidé d’explorer une autre voie artistique, tout en gardant ce lien intime avec la danse.




Sculptures des séries « Élancées », « Spiritualité » et « Déployées »

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Elle collabore fréquemment avec des danseurs, qu’elle observe ou photographie.

« J’essaie de capter leur énergie, leur grâce, mais aussi leur connexion avec eux-mêmes ou avec leurs partenaires »,explique-t-elle.

Cette fascination pour la gestuelle l’a conduite à réaliser des séries entières inspirées de danses comme le tango, la danse contemporaine, ou des figures abstraites évoquant la spirale du mouvement. Parmi ses collaborations notables figurent un couple de danseurs de tango et la danseuse de hip-hop contemporain Ingrid Estarque.

Au-delà de la danse, la nature occupe une place tout aussi importante dans son œuvre, avec une attention particulière pour les oiseaux.

« L’oiseau, c’est l’envol, c’est la liberté », s’enthousiasme-t-elle.

Dans ses créations, elle mêle souvent les formes humaines à celles des oiseaux, explorant une symbiose profonde entre l’homme et la nature, comme une ode à l’harmonie et à la liberté

• • • Une démarche artistique à la recherche de l’essentiel 

Christine décrit son processus créatif comme une véritable exploration en plusieurs étapes. Avant de modeler la matière, elle s’immerge profondément dans son univers d’inspiration

« Je fais des croquis, j’observe les danseurs, je prends des photos ou je contemple les oiseaux. Cette phase est essentielle, car elle nourrit toute la dynamique de création », confie-t-elle. 

Photos des danseurs / Croquis et création sur le thème de l’oiseau

Le choix des matériaux occupe une place centrale dans son travail. Christine privilégie souvent le cuivre, l’aluminium ou l’acier, chacun apportant une qualité spécifique à ses œuvres.

Le cuivre, en particulier, revêt une importance symbolique pour elle. 

« Le cuivre est un matériau très ancien, c’est le métal le plus sensible », explique-t-elle. Ce matériau a une résonance particulière pour Christine, car il a été découvert en Perse, aujourd’hui l’Iran, un pays où elle a vécu avec sa famille, ce qui crée un lien intime avec ses souvenirs.

Pour ses œuvres monumentales, Christine choisit généralement l’aluminium, apprécié pour sa légèreté et son aptitude à exprimer la verticalité. Quant à l’acier, elle le réserve aux sculptures de grande envergure, dépassant souvent un mètre, en raison de sa robustesse et de son endurance.


Le travail de la matière chez Christine est à la fois physique et minutieux. Après avoir réalisé ses croquis, elle façonne ses plaques de métal en les découpant, pliant et martelant à l’aide de pinces ou sur des enclumes, jusqu’à ce qu’elles prennent la forme désirée.

« C’est un travail qui demande de la force et de la technique, mais c’est aussi extrêmement gratifiant de voir une idée prendre vie dans la matière. »

Dans la phase finale, lorsque ses sculptures sont destinées à être installées en extérieur, Christine applique une laque spéciale qui les protège durablement contre les éléments, les rendant inaltérables.

Pour la patine du cuivre, elle utilise une technique particulière : elle chauffe la surface au chalumeau, puis projette du nitrate de cuivre pour accélérer le processus d’oxydation. Une fois la patine obtenue, elle applique une couche de cire pour fixer et protéger la finition.

Christine qui martèle dans son atelier

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• • • L’évolution du style : du figuratif à l’abstrait




Au fil des années, le style de Christine a évolué.
« Je suis passée d’un réalisme proche du réel à des formes plus épurées et abstraites. Cela reflète une maîtrise croissante, mais aussi une envie de donner plus de liberté à mes œuvres. » 

 Ses premières sculptures représentaient des danseurs dans des postures identifiables, tandis que ses créations récentes se concentrent davantage sur l’essence du mouvement. Certaines figures humaines se transforment presque en spirales ou en formes fluides, unifiant le corps et le geste.



Sculptures de la série les « Élancées »

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Cette évolution est également visible dans sa série « Déployées », une collection murale inspirée à la fois par la danse et par les oiseaux. « Avec cette série, je cherche à explorer de nouveaux moyens d’expression visuelle tout en restant fidèle à mes thématiques principales.»

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Sculptures de la série « Déployées »

• • • Projets actuels et aspirations futures

Christine Caupin-Fos ne manque pas d’ambition pour l’avenir. Elle travaille actuellement sur une nouvelle collection, qu’elle décrit comme « très murale et inspirée de la danse, des oiseaux et des motifs végétaux stylisés ». Cette série sera exposée en janvier 2026, un projet qu’elle aborde avec enthousiasme. 

Si Christine devait imaginer l’exposition idéale pour ses œuvres, elle opterait pour un lieu chargé d’histoire : un bâtiment ancien, soigneusement rénové, dont les murs porteraient encore les échos du passé. Ce cadre authentique offrirait une résonance particulière à ses sculptures en métal, dialoguant avec l’atmosphère et l’âme du lieu. La scénographie de l’exposition ne s’arrêterait pas là. Christine envisage une expérience immersive où la musique aurait une place centrale. Elle imagine les airs d’Andreas Scholl, dont la voix unique viendrait sublimer l’ambiance et accompagner les visiteurs dans leur découverte.

Pour compléter ce voyage sensoriel, des créations lumineuses seraient intégrées, jouant avec les reflets et les ombres projetés par ses sculptures. Ces jeux de lumière, en harmonie avec les œuvres, ajouteraient une dimension poétique, transformant l’espace en un univers onirique où chaque détail invite à l’émerveillement.

Quant à l’avenir de la sculpture contemporaine, Christine reste optimiste.

« Je vois deux univers dans la création : l’un très institutionnel et monumental, l’autre plus expressif et personnel. Les deux ont leur place et leur importance, et je m’efforce de contribuer à cet équilibre avec mes œuvres. »

• • • Son univers en 3 mots 

Dynamique, lien et paix.

• • • Sa collaboration avec The Art Cycle

« Cela fait trois ans que je suis chez The Art Cycle. Cela m’a permis de structurer mes collections, d’organiser mon travail, et d’avoir une belle visibilité grâce à une équipe très humaine et positive. »

• • • LE MOT DE LA FIN 

Christine Caupin-Fos est une artiste dont l’univers, à la croisée de la danse et de la nature, invite à la contemplation. À travers des matériaux nobles et un travail rigoureux, elle capture l’essence du mouvement et de la liberté, offrant au public des œuvres à la fois vivantes et intemporelles. Son parcours, riche d’influences familiales, de formation et de passion, témoigne d’une quête constante de beauté et d’authenticité. Alors qu’elle continue de développer de nouvelles collections et de repousser les limites de son art, Christine demeure une figure inspirante de la sculpture contemporaine, capable de toucher les cœurs et les esprits avec ses créations.


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